Damien Roquel est facilitateur, spécialiste des méthodologies de travail en intelligence collective basée sur le jeu. Dirigeant de la société Brique24
Le métier de facilitateur, qu’est-ce que c’est ?
Mes clients viennent me voir lorsqu’ils font face à des problématiques de posture managériale, d’accompagnement au changement ou de stratégie et qu’ils sont convaincus que c’est l’intelligence collective qui va leur permettre d’avancer.
Dans ce cadre, quel est ton rôle ?
Je mets alors en place des ateliers de mise en situation qui vont permettre aux équipes de prendre conscience de ces problématiques puis de prendre des décisions de façon collectives. En fonction des problématiques rencontrées par mes clients, je vais donc mettre en place des ateliers collaboratifs adaptés puis les animer. Seul ou avec d’autres facilitateurs selon la taille des groupes.
Qui sont tes clients ? :
Cela va des toutes petites entreprises aux grandes boites : j’ai notamment travaillé avec la MAIF, Airbus, Ericsson (MediaKind), Carsat, ou Groupama entre autres .
Dans les ateliers que tu proposes quelle est la taille des groupes que tu facilites pendant tes interventions ?
Cela va de 2 personnes à plusieurs centaines. Par exemple, j’ai récemment organisé un atelier d’intelligence collective avec un groupe de 700 personnes pour la MAIF. Et pour l’occasion j’étais accompagné de 2 autres facilitatrices.
Tu travailles régulièrement avec des facilitateurs graphiques. Quel est la valeur ajoutée de leur travail ?
Dans un atelier d’intelligence collective, on vit souvent des moments intenses. La captation graphique de ces moments a une réelle valeur ajoutée. D’abord parce qu’elle reprend tout le fil conducteur de ce qui a amené aux décisions collectives du groupe.Concrètement, le support de facilitation graphique (scribe) est donc utile lors du débrief où tout le monde revoit en un coup d’œil tout le cheminement parcouru.Quand vous mettez toutes vos équipes autour des panneaux dessinés, ce qui a été vécu est plus facile à visualiser et les échanges sont facilités. Mais c’est aussi très utile après l’événement : un support dessiné est bien plus facile à reprendre qu’un document word de plusieurs pages.
Selon toi, qu’est-ce qu’un bon facilitateur graphique ?
Plusieurs dimensions entrent en jeu : l’écoute. La capacité à synthétiser l’information. L’organisation des éléments sur le support visuel, et puis bien entendu la notion artistique est importante car le support doit être agréable à regarder.